Beaucoup d’entreprises ont adopté le travail hybride, c’est-à-dire quelques jours en présentiel et le reste en télétravail. Ce mode d’organisation peut créer de l’isolement et appauvrir la communication entre les collaborateurs. Cela complique alors le quotidien des équipes : manque de cohésion, perte de motivation et baisse de la qualité dans la production. Face à cela, comment les managers s’adaptent-ils ? Comment les équipes s’organisent-elles pour écarter ses dérives ?
Il est vrai que ce mode d’organisation hybride est majoritairement apprécié par les salariés qui y trouvent des avantages : temps de transport réduits, meilleure concentration au travail…
Pourtant, des questions commencent à apparaître concernant ce modèle :
Pour se prémunir de telles dérives, que pouvons-nous mettre en place ? Car le travail hybride, ce n’est pas que du « travail en présentiel + de la visio », c’est aussi une nouvelle façon de travailler ensemble. Intégrer cette évolution, c’est pour tous, managers et collaborateurs, accepter de changer de paradigme.
Sortir du management de contrôle et rendre les collaborateurs autonomes est une vieille antienne. Mais jusqu’à présent, si le manager restait dans ces anciens schémas, cela pouvait passer inaperçu et indolore. Les habitudes et les relations informelles d’une vie de bureau venaient combler le manque d’efficacité.
Avec une équipe éclatée, ce mode de fonctionnement devient délétère. Face à la complexité, à l’incertitude et à la baisse des communications informelles, seul un collectif autonome peut répondre efficacement.
Pourquoi un collectif autonome ? Quels en sont les bénéfices ?
Pour faire évoluer une équipe vers plus d’autonomie, il est important qu’il y ait d’abord une prise de conscience du mode de fonctionnement usité.
Ensuite, il faut donner confiance, former, donner du sens.
Car l’autonomie…
Il est donc important que chacun se sente en capacité d’apporter sa contribution au groupe mais aussi connaisse ses limites et soit capable de demander de l’aide et de travailler en équipe.
Que peut faire le manager ?
Bref, se tenir à la juste distance entre soutien et délégation, en fonction des collaborateurs.
Nous avons tous besoin de nous sentir inclus, accueillis, en sécurité. Besoin de nous sentir acceptés quelle que soit notre singularité : âge, origine, physique, personnalité…
C’est ce sentiment d’appartenance qui nous donne envie de nous engager et de nous dépasser.
D’où l’importance de moments de convivialité mais surtout de paroles, d’attention qui nous autorisent à nous confier, à partager. C’est cette intelligence émotionnelle qui nous fait sentir appartenir au groupe.
Ce ressenti peut être obtenu aussi, grâce à la force des feed-backs, de la part de tous : manager et collègues.
Apprendre à se remercier, à se féliciter. C’est tout cela qui nous fait sentir à la fois unique et inclus dans le groupe. Mais aussi qu’on sache nous dire quand ça ne va pas et comment évoluer.
Sans le rituel de la machine à café ou des échanges de couloir, il est difficile de s’ajuster les uns aux autres. Comment vérifier les rumeurs, les jalousies, les inquiétudes, comment apaiser les irritants ?
D’où l’importance de savoir se dire les choses :
Ce jeu relationnel est indispensable pour apprendre à s’ajuster les uns aux autres. Sans ces ajustements, un groupe se fige ou se délite. C’est le rôle de tous, manager et collaborateurs, d’apprendre à se parler pour se réguler en permanence.
Quelle que soit la qualité d’une équipe, la pression de l’environnement amène presque obligatoirement des tensions dans le travail. Surtout lorsque les personnes sont isolées.
Ces tensions peuvent conduire à des troubles psychosociaux. Il est donc important pour le manager et les collaborateurs de :
Cela est indispensable et cela s’apprend.
Pour renforcer la cohésion de son équipe à distance :
Auteur : Fabrice Agret
